Choisir un verre de lunettes n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. C’est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs.
Le rôle premier d’un verre de lunettes est de corriger un défaut visuel. Pour cela, les fabricants (verriers) proposent trois grandes familles des verres correcteurs
Les verres unifocaux ou simple foyer corrigent une seule vision :
Les verres progressifs corrigent la vision à toute distance, de la vision de loin à la vision de près en passant par la vision intermédiaire. Ils se distinguent des verres multifocaux par l’absence de séparation distincte entre les espaces visuels : la vision de loin et la vision de près sont séparées par une zone de progression, appelée couloir, qui permet une vision nette à toute distance.
Depuis les premiers verres progressifs en 1956, plusieurs générations se sont succédées, chacune apportant ses améliorations en terme de confort, avec la diminution des zones périphériques, et des méthodes de fabrication. Actuellement, nous en sommes à la sixième génération.
Les verres progressifs nécessitent un temps d’adaptation. Des déformations à la périphérie du verre entraînent parfois une impression de tangage qui ne doit pas durer plus de quelques jours. Tous les fabricants et les opticiens offrent une garantie d’adaptation, généralement d’un mois, qui permet de changer les verres progressifs si le porteur ne s’y habitue pas. Les verres progressifs sont recommandés à tous les presbytes. L’intérêt des verres progressifs est aussi esthétique dans la mesure où, à la différence des verres bi ou trifocaux, le verre ne comporte pas de pastille visible pour la vision de près.
De moins en moins courant, les verres bifocaux ou double foyer corrigent la vision de loin et la vision de près. Ils se caractérisent par deux espaces visuels distincts.
Les verres trifocaux ou triple foyer corrigent en plus la vision intermédiaire. Ils se distinguent des verres bifocaux par un troisième espace visuel distinct.
Les verres multifocaux sont recommandés aux porteurs qui ne s’habituent pas aux verres progressifs, le choix entre le double et le triple foyer étant fonction du besoin d’une correction en vision intermédiaire.
Parallèlement à ces trois familles, deux sortes de matériaux existent pour fabriquer vos verres correcteurs. Son choix dépendra de vos activités et de la monture retenue :
Les verriers proposent plusieurs matières organiques ou minérales. Le critère le plus différenciant est l’indice, plus celui-ci est grand, plus le verre obtenu peut être mince pour une même correction ; il varie de 1.5 à 1.74 pour l’organique, et de 1.5 à 1.9 pour le minéral.